MORITURI
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TE
SALUTANT
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"On
vous apporte du bonheur et de la violence ".
Le slogan de la chaîne ICS dans le film
Running
Man convient à toutes les
formes de spectacles futuristes décrites au cinéma. Finies
convivialité et finesse, voici venue l'ère de la brutalité
et de la haine. La tendance de l'avenir, c'est le passé, avec le
retour aux bons vieux jeux du cirque. Simples et basiques : un vainqueur
et un vaincu, un héros et un mort. Pas de réflexion. Seule
compte l'action. Pour offrir un spectacle toujours plus intense et donner au public de belles poussées d'adrénaline, le divertissement fait l'objet d'une véritable surenchère en matière d'images chocs. Et qu'y a-t-il de plus violent que la mort d'un homme en direct ? Running Man (1987, Paul Michael Glaser) et Rollerball (1975, Norman Jewison) portent les noms des divertissements qu'ils mettent tous deux en scène. |
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Le
premier est un jeu sadique qui fait fureur à
la télé. Des "traqueurs " se lancent à
la poursuite de détenus au milieu des ruines de Los Angeles, détruite
par un tremblement de terre en 1997 (sic). Lorsqu'ils les trouvent, ils
les tuent en les découpant, en les brûlant, en les écrasant,
avec la bénédiction du gouvernement
C'est mignon tout
plein et pas du tout immoral mais ça c'est la
publicité qui le dit.
Le rollerball véhicule, lui, les nobles valeurs du sport : la violence, la haine, la destruction... Deux équipes s'affrontent sur une piste semblable à celle d'un vélodrome. Les joueurs se déplacent en rollers et sont équipés comme des footballeurs américains (à la seule différence que leurs gants sont cloutés). Leurs équipiers à moto les tractent pour les aider à prendre de la vitesse. Les matches sont de vrais pugilats. Tous les coups sont permis pour attraper la balle d'acier propulsée à 190 km/h et marquer. La vie des joueurs est représentée sous la forme d'une ligne lumineuse qui raccourcit après chaque blessure, jusqu'à s'éteindre : représentée comme dans un jeu vidéo, la mort d'un homme relève de la pure anecdote. |
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