LA CITE DE LA PEUR
Bâtiments immenses, architecture froide et oppressante : les villes de la science-fiction sont en majorité des mégalopoles hypertrophiées où l'échelle sociale se confond avec les étages des immeubles. Des cités étouffantes pour ceux qui les habitent. Surtout si on ne vit pas au sommet d'un gratte-ciel.
Metropolis et le Los Angeles de Blade Runner ont des bâtiments en commun dont ces tours cylindriques qui abritent le pouvoir : le maître de la ville pour Metropolis, la police pour Blade Runner. Photos DR.
On remarquera que Metropolis et le Los Angeles de Blade Runner ont deux bâtiments particuliers en commun. On retrouve dans le film de Ridley Scott la pyramide Maya de Metropolis (qui devient dans Blade Runner le siège de la Tyrell Corporation), ainsi que sa "nouvelle tour de Babel ". Le building cylindrique conserve d'ailleurs sa haute fonction sociale puisqu'il abrite la police de Los Angeles, seule représentante du pouvoir dans la ville.
Et puisque les sommets des gratte-ciel représentent ceux de la hiérarchie sociale, les villes du futur font apparaître une division sociale verticale extrêmement marquée. Les travailleurs et le prolétariat de
Metropolis vivent sous terre, dans un environnement sale et dangereux. Les nantis vivent à la surface, aux sommets des impressionnants buildings qui dominent la ville.

L'apogée de cette hiérarchie sociale est le "club des fils ", formé par la richissime jeunesse de Metropolis, qui passe son temps à faire du sport ou à s'amuser dans un jardin d'Eden auquel elle seule a accès. C'est une foule compacte et bruyante qui évolue entre les immeubles de Blade Runner. Dans Brazil, le bureau des archives, l'échelon le plus bas dans l'organigramme du Ministère de l'information, est au rez-de-chaussée. Le vice-ministre est au dernier étage. La progression sociale se mesure au nombre d'étages traversés. Plus près de toi, mon dieu…

Brazil : Un clochard surplombe une maquette de la ville et devient, le temps d'un plan, le maître de cette cité absurde. Photo tirée du DVD.

 

Intra muros
Los Angeles vue par...
Le bonheur est dans le pré

Retour au sommaire
Ecrire à l'auteur